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mardi 28 août 2012

Alain HANNIBAL Au coeur de l'action.


Les pluies diluviennes occasionnées par le passage de la tempête Isaac n’ont pas démoralisé l’écrivain guadeloupéen Hugues Pagésy. Il présentait pour la deuxième fois son ouvrage, Alain Hannibal Au cœur de l’action , à librairie antillaise à Destreland ce samedi 25 août.

Alain Hannibal Au cœur de l’action, retrace le parcours admirable du journaliste photographe 
Guadeloupéen Alain Hannibal plus connu sous le pseudonyme du parrain des jeunes universitaires étudiantes et étudiants en stages en  entreprendre au lycées et des jeunes en situation en familles monoparentales. Alain Hannibal accorde une place prioritaire aux jeunes du département dans ces nombreux reportages photographiques et émissions télévisées, une manière de les valoriser et de mettre à la lumière les différents talents.

Alain Hannibal Au cœur de l’action est l’histoire d’une étroite collaboration entre l’écrivain Hugues Pagésy  et le journaliste Alain Hannibal. 

Alain Hannibal Au cœur de l’action, est publié par les Éditions Nestor, une maison d’édition spécialisée sur les Antilles et qui semble s’être engagée à mettre en avant les passionnés de la culture caribéenne.
Alors que les maisons d’édition et les librairies rencontrent de nombreuses difficultés en cette période économique incertaine, nous ne pouvons que saluer toutes ces tentatives qui visent à mettre en valeur cette culture et ce corps de métier. (AWA)

mercredi 22 août 2012

Serge Bilé, Audifac Ignace: Et si Dieu n'aimait pas les Noirs ? : Enquête sur le racisme aujourd'hui au Vatican.

Retour sur un roman, une vision, une enquête.



Journaliste, Serge Bilé a publié une demi-douzaine d'ouvrages, dont les best-sellers " Noirs dans les camps nazis " et " Quand les Noirs avaient des esclaves blancs ". Audifac Ignace, également journaliste, collabore à plusieurs médias italiens.(source amazon.)
Il est titulaire d'une maîtrise en allemand et d'un diplôme de l'école supérieure de journalisme de Lille. Il est l'auteur d'essais et de documentaires sur le monde noir africain, antillais, et sud-américain. Il est également fondateur d'Akwaba, association interculturelle ivoirienne et martiniquaise qui a pour but de créer des liens entre les Africains et les Antillais. Passionné de musique, il a également écrit pour de nombreux artistes. Il est l'auteur de la chanson Nouveau Monde distinguée par la Sacem et enregistrée au profit de l' Unicef par une pléiade de célébrités(Source wikipédia).

Thème. En janvier 1944, alors que les armées alliées font route pour libérer Rome occupée par les nazis, le pape Pie XII exige, curieusement, qu'aucun soldat noir, africain, antillais, ou américain, ne soit déployé aux portes du Vatican. En août 1988, le secrétaire particulier de Jean-Paul II, l'évêque zaïrois Emery Kabongo, est sauvagement agressé, officiellement par des inconnus, à Castel Gandolfo, la résidence d'été du souverain pontife pourtant si bien gardée. Aujourd'hui, les prêtres africains, en poste ou de passage au Saint-Siège, se disent discriminés. Plusieurs ont même été bannis, pour avoir prolongé leur séjour italien, au-delà de la limite autorisée. Ils sont désormais mendiants et sans papiers. Quant aux religieuses africaines, que les congrégations romaines font venir, pour palier la crise des vocations, elles constituent une main d'oeuvre corvéable à merci. Désemparées, beaucoup d'entre elles échouent dans la prostitution ! Ce livre, fruit d'une minutieuse enquête, dévoile les ombres et contradictions d'une institution, qui n'arrive toujours pas à se débarrasser de ses propres préjugés sur les Noirs, qu'elle considérait jadis à l'image, non pas de Dieu, mais du diable !(Source Amazon)

mardi 21 août 2012

Rentrée Littéraire 2012. Nouveau Maryse Condé: " La Vie sans fards."




« La Vie sans fards répond à une double ambition. D’abord je me suis toujours demandé pourquoi toute tentative de se raconter aboutissait à un fatras de demi-vérités. Trop souvent les autobiographies et les mémoires deviennent des constructions de fantaisie. Il semble que l’être humain soit tellement désireux de se peindre une existence différente de celle qu’il a vécue, qu’il l’embellit, souvent malgré lui. Il faut donc considérer La Vie sans fards comme une tentative de parler vrai, de rejeter les mythes et les idéalisations flatteuses et faciles.
C’est aussi une tentative de décrire la naissance d’une vocation mystérieuse qui est celle de l’écrivain. Est-ce vraiment un métier ? Y gagne-t-on sa vie ? Pourquoi inventer des existences, pourquoi inventer des personnages sans rapport direct avec la réalité ? Une existence ne pèse-t-elle pas d’un poids déjà trop lourd sur les épaules de celui ou celle qui la subit ?
La Vie sans fards est peut-être le plus universel de mes livres. J’emploie ce mot universel à dessein bien qu’il déplaise fortement à certains. En dépit du contexte très précis et des références locales, il ne s’agit pas seulement d’une Guadeloupéenne tentant de découvrir son identité en Afrique ou de la naissance longue et douloureuse d’une vocation d’écrivain chez un être apparemment peu disposé à le devenir. Il s’agit d’abord et avant tout d’une femme cherchant le bonheur, cherchant le compagnon idéal et aux prises avec les difficultés de la vie. Elle est confrontée à ce choix capital et toujours actuel : être mère ou exister pour soi seule.
Je pense que La Vie sans fards est surtout la réflexion d’un être humain cherchant à se réaliser pleinement. Mon premier roman s’intitulait En attendant le bonheur : Heremakhonon, ce livre affirme : il finira par arriver. » (Source FNAC.FR)

Gisèle Pineau : Cent vies et des poussières.

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A chaque fois qu'un docteur lui confirmait qu'elle portait un enfant, Gina éprouvait aussitôt l'étrange et merveilleuse sensation de flotter dans un temps parallèle. Elle était alors intimement persuadée de détenir un pouvoir qui s'activait en elle dès la première semaine de gestation, se déployait jusqu'à la délivrance et s'amoindrissait au fur et à mesure, avant de disparaître d'un coup, le jour même où sortait la troisième dent de l'enfant. Pour Gina Bovoir, attendre un bébé est un moment d'exception. Elle a déjà sept enfants de pères différents. 
Enceinte de son huitième petit, elle s'en réjouit en secret avant d'annoncer la nouvelle à son entourage. C'est sa façon de fuir le réel et les soucis du quotidien. Car Gina vit dans un quartier difficile, la Ravine claire, un ghetto désolé, violent, abandonné des pouvoirs publics. Après chaque accouchement, Gina promet de ne plus tomber enceinte, mais "rechute" systématiquement. Sharon voit sa mère s'éloigner un peu plus de ses grands enfants. La fillette supportera-t-elle un nouveau petit frère ? A travers cette chronique douce-amère et les destins singuliers de ses personnages, Gisèle Pineau brosse aussi le portrait de la Guadeloupe d'aujourd'hui, tiraillée entre ses douleurs anciennes et ses fléaux modernes.(Source:Amazon.fr)

Guy Cayemite

On est dupe
de sa huppe
et à chaque fois
on lui renoue la foi
quand à l'autre face
elle refait surface...
La POLITIQUE
est comme l'amour...
Le candidat toujours
semble unique,
ses promesses
comme les caresses
transportent
aux portes
de l'euphorie...
Déjà guéri
des morsures
encore vives,
on crie VIVE...
On se rassure
de ses atouts,
prêt à tout
l'âme dévote
à donner le vote
et son futur
au pire
des dictatures,
à l'Empire...





Guy Cayemite fit ses études primaires chez les Frères de l’Instruction Chrétienne. Pour ses études secondaires, il fréquenta d’abord le collège Saint Louis de Jérémie (jusqu’en Rétho) et ensuite le lycée Anténor Firmin (Philo). Après des études en comptabilité , il entre à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques, il a travaillé à l’usine à glace Nationale et à la Banque de Boston à Port-au-Prince jusqu’en 1982. Il s’est ensuite établi à Miami, en Floride, où il réside jusqu’à cette date. Il s’essaie à la poésie depuis 2009.

jeudi 16 août 2012

Écrire français, penser créole. (Un texte de José Le Moigne)



Écrire français, penser créole
Le poème vient du plus secret, du plus intime, du plus blessé de l’âme. Il ne s’écrit pas avec la langue du présent mais avec celle du vécu que l’on croyait oubliée mais qui circule, comme une souterraine témoigne de ses anciens méandres, au plus profond de nous. J’ai appris le monde en créole ; j’ai appris à marcher en créole ; j’ai appris à parler en créole ; la perception du monde, avec une acuité d’autant plus forte que la petite enfance est avant tout un maelstrom de sensations, me fut offerte avec les mots de la langue créole. Et puis j’ai quitté l’île. J’avais trois ans.  Partir est hélas le sort de beaucoup de créoles.  Ma langue maternelle s’est effacée de mon quotidien et de ma bouche, mais pas de mon esprit. J’affirme même que si je suis poète, c’est pour continuer à penser et d’une certaine manière m’exprimer en créole, avec des mots français, mais ça ne change rien au fait. Voilà pourquoi mon cher Igo Drané, lui le conteur, lui le marqueur des échos-monde, me dit lorsque nous travaillons ensemble qu’il ne traduit pas mes poèmes en créole mais qu’il les remet en forme parce que ma langue originelle est là, présente dans le repli des mots. Je pense en créole et j’écrits en français. Je n’ai pas de mérite. Cette manière de fidélité m’est nécessaire pour avancer sur mon chemin de vie et d’écriture. 
©José Le Moigne
 Août 2012