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Crédit photo D. Lancastre |
Quoi que l’on pense, la valeur d’une société repose non seulement sur la grandeur intellectuelle et culturelle des hommes qui la composent et qui ont toujours su garder la tête hors de l’eau, mais elle repose aussi sur la persévérance de ceux qui volontairement s’enfoncent davantage tous les jours sans crier au secours.
C’est aussi de la grandeur.
C’est l’extrême forme de dénonciation, la pire.
La conscience des autres.
Je rêve de m’abêtir.
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Crédit photo D.Lancastre |
Marlène Lanoix en compagnie de Dominique Lancastre lors de la journée mondiale de la misère et de l'exclusion à la bibliothèque des Trois îlets. Marlène Lanoix avait fait le déplacement pour s'entretenir avec les enfants de l'école des Trois-îlets pour donner sa définition de la misère et de l'exclusion, participant ainsi à un débat avec l'auteur de la Véranda Dominique Lancastre.
Reprise de l'interview de France Antilles (source)
INTERVIEW de Marlène Lanoix écrivaine : « Partager des émotions par la lecture »
Propos recueillis par J. C.-B. France-Antilles Martinique 14.03.2011
« Je lisais tout ce qui me tombait sous la main! C'était le seul moyen de s'évader d'un quotidien difficile, la possibilité de se réfugier dans un monde imaginaire » Reçue à la médiathèque, à l'invitation de la ville du Morne-Rouge, pour présenter son « Morceaux de vie » , Marlène Lanoix parle de sa passion pour les mots.
Engagée dans la vie associative notamment pour la défense de . l'environnement mais aussi sur les questions de la parentalité, acteur de la vie politique locale, on vous découvre aujourd'hui femme de lettres. Comment vous présenteriez-vous aujourd'hui ?
J'ai maintenant 60 ans. Je suis originaire du Vauclin et je suis la troisième d'une famille de huit enfants. Comme beaucoup d'entre nous, je suis partie en France tenter ma chance. J'avais 25 ans et j'y ai passé six années avant de revenir en Martinique. Je travaille aujourd'hui pour une collectivité et j'ai deux grands garçons, des hommes devrais-je dire! J'ai toujours eu la passion de lire. A l'école d'abord où j'ai dû lire tout ce qu'on m'a proposé, à la maison ensuite où le Reader's Digest nous faisait découvrir le monde. Tout était bon à lire! C'était aussi le temps des correspondants avec lesquels on échangeait les nouvelles de nos quotidiens. Vous nous présentez aujourd'hui votre deuxième ouvrage, « Morceaux de vie » . Le premier, « Le mari des autres » , a été publié en 2003, autrement dit hier. Comment et pourquoi êtes-vous venu à l'écriture ?
« Morceaux de vie » est en réalité le premier recueil que j'ai écrit. C'est le fruit de réflexions très personnelles que j'ai couché sur le papier au jour le jour. Du fait de leur caractère autobiographique, j'ai longtemps préféré, par pudeur, les garder par derrière moi. Et puis, je suis tombée, dans un magazine féminin, sur un article. Ce qu'il en ressortait, c'est que l'amour était meilleur avec le mari des autres! De là est né mon premier roman. Sous couvert d'une écriture fraîche et légère, j'y analyse la structure familiale antillaise et singulièrement la place des femmes. Le ton de « Morceaux de vie » est plus grave, intime aussi vous l'avez dit. Pourquoi avoir franchi le pas de la publication ?
L'accueil fait à ce premier roman a été le déclic. J'ai remis en forme ces « morceaux de vie » qui, s'ils parlent de mon expérience, dans la simplicité ou la douleur mais sans être fixé dans un temps linéaire, peuvent susciter une certaine identification, car je crois que l'émotion est universelle. Partager des émotions par la lecture ou l'écriture peut aider à supporter les difficultés, à dédramatiser des situations en voyant qu'on n'est pas seul et qu'à une situation identique il y a une infinité de dénouements possibles. - « Morceaux de vie » , Lyon, Éditions Baudelaire, 2010. « Le mari des autres » , Case-Pilote, Éditions Lafontaine, 2003.
Le titre me plaît ; encore une façon de décrire la société martiniquaise avec de l'émotion , et susciter une identification . La vie n'est- elle pas faîte de cycles donc de morceaux ; enfin je me laisse tenter . merci Dominique du partage .
RépondreSupprimerNanadydy